On le sait, le libre accès à l'information est l'un des principes fondamentaux de toute démocratie. Et l'on sait également que la Chine n'est pas exactement une démocratie. Alors quand vous êtes une société multinationale, que vous souhaitez conquérir le marché chinois et que ce que vous avez à vendre c'est précisément de l'accès à l'information, vous êtes prêts à quelques concessions.
Le gouvernement chinois avait commencé par interdire l'accès à certains moteurs comme Google et Altavista, lui préférant des moteurs locaux (baidu.com) suffisamment expurgés en termes de sources consultées poou ne présenter aucun danger majeur pour ledit gouvernement. Le même gouvernement à désormais changé de tactique devant l'appétit des deux acteurs Google et Yahoo pour investir ce formidable marché, et a réussi à imposer aux deux moteurs le fait que certains sites ne soient pas accessibles via les interfaces chinoises.
On savait que Google avait déjà eu maille à partir avec de délicats problèmes de censure (voir simplement la requête "google censorship" sur ... Google) ce nouvel épisode confirme que la confusion des genres entre logique marchande et logique de recherche est particulièrement dangereuse. D'autant que dans un tel cas, le silence est de rigueur : Google et Yahoo (interrogés à plusieurs reprises par RSF) n'ont évidemment fait aucun commentaire et il est à ce jour difficile de savoir sur quelles pages, sur quelles sources et sur combien de pages/sites porte cette censure.
Source : http://pandia.com/sw-2005/09-china.html
OE
Commentaires