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JM Salaun

Extrait du message annonçant le billet d'Hervé sur la liste RTP-DOC, pour alimenter le débat ;-)

A mon avis, il n'est pas très pertinent de mettre tous les oeufs dans le même panier, par exemple d'assimiler logiciels et documents en faisant du mouvement des logiciels libres un élément pionnier d'un plus vaste ensemble sur l'économie de l'information. Là, Hervé tombe dans les mêmes difficultés que celle des analystes et politiques des années 70-80 qui voyaient dans l'économie de l'information "le pétrole de la France" (Giscard), qu'il critique pourtant en intro. La question du Texte ou du contenu (cf Pedauque 2) pose d'autres problèmes.
Dès lors, pour être tout à fait convaincant il faudrait présenter les modalités économiques du financement de la création et plus globalement des contenus. Le marché n'est pas méchant en soi, ce n'est qu'une modalité de distribution de richesses dont bien des déclinaisons actuelles peuvent être justement critiquées comme contre-productives, mais alors il faut proposer une réelle alternative. Une armée de fonctionnaires-auteurs ?

Réf :Le texte en jeu, Permanence et transformations du document Roger T. Pédauque, STIC-SHS-CNRS - Working paper - 7 avril 2005
http://archivesic.ccsd.cnrs.fr/documents/archives0/00/00/14/01/index_fr.html

Hervé Le Crosnier


Je suis tout à fait d'accord avec Jean-Michel Salaun, il existe une différence profonde entre logiciel et document. Mais ce n'était pas mon propos. Ce que je cherche à montrer, c'est la place du mouvement des logiciels libres comme élément politique fondateur (1988 ! il avait un peu d'avance le Stallman). Comme toujours en politique, il faut prendre ce qui est partageable et transmissible et laisser le reste.

C'est pour cela que Creative commons vient ajouter une couche supplémentaire. Le document, et plus encore l'auctorialité, ressortit d'un système totalement différent que celui du logiciel, ne serait-ce que parce qu'il s'y exprime une forme d'engagement - au sens participation personnelle de l'auteur - qui y est plus complète que dans le logiciel. Pour les oeuvres de création, l'assimilation juridique de l'oeuvre à la personne de l'auteur recouvre un réel fondement. Le document a un rôle de “tampon horodateur”. c'est d'ailleurs souvent une des raisons de la publication, comme dans le domaine scientifique. Il y a ce fameux "achevé d'imprimé" à la fin des livres. Alors qu'au contraire, le logiciel est un "matériau pour penser", sans arrêt en évolution. Le texte de Rocard que je cite dit des choses très importantes là dessus.


Jean-Michel Salaun dit aussi : “Dès lors, pour être tout à fait convaincant il faudrait présenter les modalités économiques du financement de la création et plus globalement des contenus.” Je le remercie de sa confiance dans mes capacités. Malheureusement, la mienne en moi-même n'est pas à cette hauteur. Je me contente de pointer ce qui "ne marche pas" dans la situation actuelle. Par exemple le système des brevets, ou par exemple l'assimilation de toute production intellectuelle à des "documents" qui doivent entrer dans un schéma économique appuyé sur les "droits de ropriété intellectuelle". Je complète en parlant des expériences alternatives qui existent (logiciels libres, Creative commons, libre-accès à la science, remix musical,...).
Mais je sais bien que les expériences des novateurs, des expérimentateurs, ne font jamais seules le pattern d'un système économique global qui doit aussi intégrer personnes et entreprises qui sont mues par plus d'avidité et moins de générosité.

De ce point de vue, la théorie mixte marché/non-marché est un bon point de repère. Elle marche d'ailleurs pas mal dans plein de domaines (la prise en charge et l'éducation des enfants, par exemple). Mais ce que je cherche à souligner, c'est ô combien cette mixité est mise à mal par les tendances actuelles à étendre la sphère du marché (ce que Christine Tréguier appelle "l'endo-colonisation").

En revanche, il est difficile, dans le domaine de la culturen de se trouver confronté à un choix bianire ou comme le dit Jean-Michel : “Une armée de fonctionnaires-auteurs ?”.
Dans le texte j'ai dit à peu près la même chose dans ue formule raccourcie : "la culture d'état est un oxymore". J'avais développé cette question dans le texte que j'ai publié en septembre dernier par l'ADBS et l'INRIA "Publier sur internet".

Je crois qu'il faut trouver des solutions innovantes. Pour chacune peser le bénéfice et les dangers. C'est la raison pour laquelle je refuse toute solution d'un financement de la culture par la publicité, car je pense, intimement et profondément, que l'industrie de l'influence est une des choses les plus désastreuse qui puisse arriver à l'humanité. Et que ce risque est si grand que les avantages que peut en tirer le monde de l'édition (justement dans la version californienne de l'économie de la longue traine) sont bien inférieurs aux bénéfices à long terme pour la culture et la connaissance. André Schiffrin dit tout cela mieux que moi.

Il y a un exemple qui mérite d'être évalué, qui est proposé par James Love et Tim Hubbard pour le financement de la recherche médicale (mutadis, mutandis, un problème du même ordre que clui de la culture quand on écoute les compagnies pharmaceutiques qui associent leur modèle à la seule chance d'avoir de nouveaux médicaments... alors que la pratique quotidienne des me-too prouve le contraire). Il y a un papier d'eux en français dans le livre Pouvoir Savoir (http://cfeditions.com). En substance, il s'agit d'établir un mode d'évaluation d'un fonds de financement de la recherche pharmaceutique et de distribuer (de façon répartie, avec des tas de processus possibles) des "bourses" pour permettre les recherches médicales. C'est certainement pas parfait, mais des exemples intermédiaires d'application, comme le projet pour les maladies orphelines “dndi” soutenu par des ONG et certains états montrent que c'est une voie à explorer (http://dndi.org).

Eve

L'ere du minitel etait tellement merveilleuse ah les 3615 LOVE, les 3615 Maitresse, 3615 HOM, 3615 lesb, 3615 Maxi , Nostradamus etc
Aujourd'hui ne subsitent que des www.super.fr et ca n'est pas forcement super Il faut que les logiciels soient libres , mais aussi les marques ... Car aujourd'hui ce sont les multinationales qui s'approprient la totalité des marques et logiciels tuant les petits indépendants... Vive le P2P libre

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