Trois nouvelles toutes fraîches, recueillies aujourd'hui, sur Google, la Grande Firme du Bien Informationnel mondial :
une nouvelle performance technique : la « Recherche universelle », très bien analysée par Olivier comme une nouvelle étape de l'évolution de Google vers le « supermarché mondial » de l'information ; une seule requête (sur Google USA) et vous avez à la fois les sites web, les news, les vidéos, les livres, etc. « Toute la culture à portée de clic » ? Voire ! En tout cas, toutes les données informationnelles sous la main, certainement... Comme Olivier, je reste assez sceptique sur le progrès apporté... Pour en savoir plus, voir aussi Zorgloob.
beaucoup plus inquiétant : un nouveau projet de brevet de Google, qui en ferait un véritable Big Brother pour les internautes jouant aux jeux vidéos : pas le temps de développer, je renvoie au billet «Google: Le brevet qui fait peur », daté d'aujourd'hui, sur l'excellent Googlinside.
(pour suivre de près l'actualité de Google, je recommande deux blogs spécialisés, quasi-symétriques dans le propos : Zorgloob, qui chante plutôt les louanges, et Googlinside, qui révèle la face cachée, de l'ogre de Mountain View. Les deux sont une mine d'informations..)
et enfin, plus consternant : les actionnaires de Google veulent surtout leur bien mais pas celui des Chinois, et n'entendent pas remettre en cause la censure de Google sur les résultats dans la version chinoise : « Réunis en assemblée générale, les actionnaires de Google ont rejeté une résolution présentée par l'un d'entre eux qui visait à adopter des règles pour sauvegarder la liberté d’expression sur internet. »
Encore plus affligeant, nous révèle ce billet : « Parmi les mesures préconisées dans la résolution du New York City Pension Fund figurait l'engagement à ne pas stocker des données personnelles permettant d'identifier les internautes sur le territoire-même des pays qui ne respectent pas la liberté d'expression sur internet. Ainsi que celui de ne pas être proactif en matière de censure. Deux engagements auxquels ont finalement refusé de se soumettre les actionnaires de Google. » (c'est moi qui souligne)
Ainsi donc, le même jour, Google nous apprend qu'il veut :
- déceler
le profil psychologique des joueurs de jeux vidéos pour mieux
les « cibler » (en publicité bien sûr
!) ;
- maintenir
la censure sur ses résultats pour ne pas irriter le
gouvernement chinois (ah ! la « realpolitik »
a de beaux restes, dans la firme des belles intentions !)
- et,
en plus, il ne s'interdit pas de commettre un jour la même
forfaiture que Yahoo, qui avait livré un journaliste
dissident aux autorités (il semblerait que le dit-journaliste
croupisse toujours dans une geôle, à l'heure actuelle).
Quand on vous dit que Google ne veut pas faire de mal ! (oui mais j'oubliais la « recherche universelle », le nouveau couteau suisse de la recherche d'information ;) )
AS
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