Actualité des Sciences de l'Information.
Le blog du réseau des Urfist migre sur la plateforme HYPOTHESES.
Rendez-vous à l'adresse:
http://urfistinfo.hypotheses.org
Conférences et ateliers permettront de croiser les regards et d'apporter des comptes-rendus d'expérience sur la formation à l'information scientifique.
Dès janvier, l'enssib et le réseau des URFIST diffuseront un appel à contributions, pour susciter communications, témoignages et comptes rendus d'expérience pour les ateliers.
Réservez dès maintenant vos journées du 3 et 4 juin 2010 !
Le comité d'organisation enssib-réseau des URFIST -
"Rather than merely possessing data, we must also learn the skills necessary to acquire, collate, and evaluate information for any situation. This new type of literacy also requires competency with communication technologies, including computers and mobile devices that can help in our day-to-day decisionmaking." ?
L'IFLA ou une autre association de bibliothécaires ? L'UNESCO, la Commission Européenne ?
Et bien non : c'est Barack Obama himself, qui a déclaré le mois d'octobre "National Information Literacy Awareness Month".
En France, on a la Semaine de la presse et des médias, mais on n'a pas encore un "Mois de la maîtrise de l'information", soutenu à un tel niveau...
C'est un appui politique de taille que vient de recevoir le mouvement pour "l'information literacy", dont il faut aussi souligner le caractère inédit (je n'ai pas le souvenir d'un précédent président américain qui se serait engagé ainsi dans ce domaine). On savait que Barack Obama avait parfaitement compris et intégré Internet dans ses campagnes et ses pratiques politiques (cf ses comptes Twitter, Facebook, etc.), qu'il avait incité les jeunes Américains à se méfier de Facebook ; c'est une bonne nouvelle de voir qu'il a également bien mesuré les enjeux éducatifs de la formation à l'information (notamment à l'évaluation de l'information).
Ne résistons pas au plaisir d' une dernière citation : "I encourage educational and community institutions across the country to help Americans fnd and evaluate the information they seek, in all its forms."
A quand un encouragement politique équivalent, européen et français ?
Le numéro 3 des Cahiers du numérique, consacré à la culture informationnelle (cf l'appel à contributions lancé ici-même), vient de sortir.
Au sommaire :
Penser la culture informationnelle : des difficultés de l’exercice… ALEXANDRE SERRES Culture informationnelle, culture numérique : au-delà de l’utilitaire. BRIGITTE SIMONNOT Penser la conception citoyenne de la culture de l’information. OLIVIER LE DEUFF Culture informationnelle, culture numérique : tensions et relations. Le cas des référentiels C2i. Niveau 2. BRUNO DEVAUCHELLE, HERVE PLATTEAUX, JEAN-FRANÇOIS CERISIER Les enjeux éducatifs de la culture informationnelle. Une compétence de communication. MARLENE LOICQ Culture adolescente vs culture informationnelle. L’adolescent, acteur de la circulation de l’information sur internet. LAURE TABARY-BOLKA Développer une culture informationnelle. La théorie de l’action conjointe en didactique. JACQUES KERNEIS Culture littéraire et culture informationnelle. À l’heure du numérique, la reconnaissance d’un domaine info-littéraire. MICHÈLE ARCHAMBAULT
"Les technologies émergentes changent le rapport des gens à
l'information. Les bibliothécaires doivent comprendre leur
fonctionnement pour pouvoir les utiliser et mieux servir leurs
usagers. Les outils en ligne changent plus rapidement que ce que les
programmes de formation traditionnels peuvent suivre. Il est essentiel
que les bibliothécaires deviennent des apprentis permanents et se
forment constamment à ces nouveaux outils."
Marlène Delhaye traduit de larges extraits de l'intervention donnée par Kathryn Greenhill, bibliothécaire à l'Université de Murdoch, à la conférence Educause Australasia 2009. C'est à lire absolument: un argumentaire impeccable en 21 raisons pour répondre à ceux qui nous disent:
⁃ Je n'ai pas le temps ⁃ J'ai trop de travail pour jouer ⁃ Je ne comprend pas comment utiliser de nouvelles technologies dans mon travail actuellement ⁃ Je préfère juste lire des articles sur les nouvelles technologies ⁃ Il n'y a pas d'étude validée par les pairs sur la pertinence de ces nouvelles technologies ⁃ Je veux qu'on me dise quels outils sont pertinents et n'apprendre à me servir que de ceux-ci.
La première raison est tellement évidente qu'elle en aveugle pas mal:
Notre mission de base est la mise en relation de gens et
d'informations. De nouvelles façons de le faire, plus efficaces,
existent, et nous devons les connaître.
Les 9èmes Rencontres FORMIST auront lieu le jeudi 18 juin 2009, de 9h à 17h à l'ENSSIB à Villeurbanne, sur le thème : "La bibliothèque, lieu de formation ?"
"Le lieu bibliothèque : ce lieu, cet espace est-il perçu par nos étudiants comme un lieu de formation, d'apprentissage. Qu'en attendent-ils ? Comment se le représentent-ils ? Que veut-dire être un lieu de formation, quelles en sont les implications ? Le monde virtuel peut-il être pensé comme un espace de formation ? Et concrètement, quelles pistes sont mises en place pour organiser nos bibliothèques afin de favoriser l?apprentissage de nos étudiants ?
Au programme des 9es Rencontres : * 9h : Accueil * 9h30 - 9h45 : Ouverture de la Journée, Anne-Marie Bertrand, conservateur des bibliothèques, directrice de l'Enssib * 9h45 - 10h10 : Quelles évolutions pour FORMIST ? Elisabeth Noël, conservateur des bibliothèques, responsable du service Diffusion des savoirs, enssib * 10h10 - 10h55 : Le « lieu bibliothèque » comme représentation, Isabelle Fabre, Documentaliste à l'ENFA, Toulouse * 10h55 -11h25 : Pause * 11h25 - 12h15 : À quelles conditions les lieux virtuels peuvent-ils être des espaces de formation ?, Nathalie Deschryver, responsable TICE IFeL, Suisse * 12h15 - 12h45 : L'aménagement de salles de formation en bibliothèque : du projet à la réalité, à travers l'expérience du SCD Paris 7. Arlette Pailley-Katz, conservateur des bibliothèques, directrice du SCD Paris 7
* 12h45 - 14h15 : Repas libre
* 14h15 -15h : Du savoir montré au savoir utilisé, comment l'espace induit-il les apprentissages ?, Pierre-Philippe Bugnard, Historien de l'éducation, Université de Fribourg * 15h10 - 15h40 : Pause * 15h45 - 16h45 : Les learning centers, Graham Bulpitt, Director of Library Services, Kingston University * 17h00 : Clôture des Rencontres
Numéro dense, comprenant de nombreuses contributions théoriques, à commencer par l'entretien avec le philosophe Bernard Stiegler, entretien que nous avons mené, Ivana Ballarini et moi, le 6 mars dernier. La revue Mediadoc n'est pas en ligne, mais on peut trouver la version complète de l'entretien sur le site de la Fadben. Bernard Stiegler est l'un des rares philosophes à poser la question des médias, anciens et nouveaux, et de l'éducation aux médias, dans toute son ampleur, philosophique et politique ; question de la technique, rôle des supports de la mémoire (les hypomnemata), processus de grammatisation, nécessité d'une formation des enseignants à l'histoire et à la pensée des supports et des technologies de l'intelligence... : toutes ces notions, familières aux lecteurs de Stiegler, sont abordées et développées au cours de cet entretien passionnant.
Au sommaire également de ce numéro de Médiadoc : les contributions de Pascal Duplessis, Jacques Kernéis et Olivier Le Deuff, trois membres éminents du GRCDI (;), le texte de Julien Gautier de la revue Skhole.fr (qui sera d'ailleurs prochainement en ligne sur le site de la revue), d'Olivier Dhilly, du CLEMI (dont on peut trouver également la communication au colloque de l'ERTé sur ArchiveSic), de Thierry Adnot, Marion Carbillet et Dany Hamon.
Au total, un numéro qui fera sans doute date, par sa richesse et sa qualité ! A lire absolument et à commander à la FADBEN pour la modique somme de 10 € !
AS
PS : sur la pensée de Stiegler, je me permets de signaler le texte de mon intervention au dernier séminaire du GRCDI de septembre 2008, disponible sur le site
Des nouvelles du colloque des 16-17-18 octobre dernier sur "L'éducation à la culture informationnelle". La quasi-totalité des textes et documents du colloque sont désormais accessibles, de deux façons :
- sur le blog, une nouvelle page a été créée,"Textes et traces du colloque", reprenant le programme avec l'ensemble des textes déjà accessibles en ligne : ceux sur ArchiveSic bien sûr, mais aussi les textes de présentation des ateliers par les membres de l'ERTé, etc. La page sera complétée au fur et à mesure de l'arrivée des derniers textes, et de la mise en ligne des vidéos du colloque.
Enfin, signalons le projet éditorial en cours : la publication, après un travail de sélection, de ré-organisation et de ré-écriture des textes, des actes du colloque dans un ouvrage aux Presses de l'ENSSIB, dans la nouvelle série "Culture de l'information".
La culture informationnelle devient une thématique de recherche à part entière, dont les manifestations se succèdent et s'enchaînent : congrès, revues, séminaires... Sans oublier évidemment le récent colloque international de l'ERTé à Lille, qui a été un succès et qui a réuni près de 150 personnes ; on trouvera prochainement tous les textes des interventions sur ArchiveSic et les vidéos sur le site de l'ERTé et sur le blog dédié au colloque.
Dans ce processus de construction d'un véritable champ de recherche, inter et multi-disciplinaire, voici un nouvel appel à contributions pour un numéro thématique des Cahiers du Numérique : "Penser la culture informationnelle".
Nous espérons de nombreuses propositions. AS --------------------------------------------------------------
APPEL A ARTICLES
Les
Cahiers du numérique (éd. HermesSciences)
Le numérique fait figure de paradigme
technologique majeur pénétrant toutes les activités humaines et conduit à
repenser aussi bien les systèmes techniques que les systèmes sociaux. L'objectif
premier de la revue « Les Cahiers du numérique », au travers
de ses numéros thématiques, est la mise à disposition d'un corpus précis sur
les fondements techniques et sociaux de ces évolutions.
PENSER LA CULTURE INFORMATIONNELLE
Numéro thématique coordonné par Alexandre Serres
La notion de culture
informationnelle fait l’objet depuis plusieurs années, notamment en France,
d’un nombre croissant de travaux, de publications, de manifestations diverses,
scientifiques et professionnelles. Longtemps assimilée à la « maîtrise de
l’information » (l’information
literacy des anglo-saxons), la culture informationnelle semble aujourd’hui,
pour la plupart de ses acteurs, dépasser le seul cadre des compétences
info-documentaires et comprendrait un ensemble, encore mal défini, de savoirs,
à la fois procéduraux, méthodologiques, déclaratifs, de savoir faire, de
comportements, de connaissances sur l’information et ses objets. Ne se
distinguant pas nettement de la culture numérique d’une part et de la culture
des médias d’autre part, l’expression de culture informationnelle, fondée sur
le terme éminemment problématique de culture (quelle acception de la culture
est en jeu ici ?), n’en finit pas de susciter débats et interrogations,
sur sa définition, ses enjeux, ses contenus et ses territoires.
Ce nouveau numéro des Cahiers du
Numérique entend développer la réflexion collective, menée en France et dans
d’autres pays, autour de cinq axes et des questions suivantes :
Approches, définitions : Quelles sont les différentes conceptions
et définitions de la culture informationnelle ? Quelles articulations
possibles entre la culture informationnelle comme ensemble de pratiques, partagées
par un groupe ou une communauté (par exemple la culture informationnelle des
jeunes, des chercheurs, etc.), et la culture informationnelle comme ensemble de
savoirs et de compétences à construire ou à acquérir ? Quelles différences
et convergences peut-on établir entre la culture informationnelle et la culture
numérique, ou la cyberculture ? La brève histoire de ces deux expressions pourra être ici convoquée pour
éclairer les rapports complexes entre ces deux « cultures ».
Enjeux : A l’heure d’Internet, des réseaux sociaux, de la
« googlisation », quels sont aujourd’hui les principaux enjeux (sociaux,
éducatifs, professionnels, civiques…) du développement et de l’acquisition
d’une culture informationnelle ? Comment penser notamment ces enjeux éducatifs dans
les nouveaux contextes de « l’économie de l’attention », du profilage
marketing, de la traçabilité généralisée et des nouvelles dimensions
socio-politiques de la recherche d’information sur le web ? Enfin, quelles
finalités (éducatives, politiques) assigner à une éducation à
l’information ?
Territoires : Quels domaines thématiques, quels champs
(disciplinaires, scientifiques…) sont concernés ? Quelles relations et frontières peut-on
établir notamment entre les trois cultures, médiatique, informatique et
informationnelle ? La notion américaine de « transliteracy » pourrait être utilement interrogée ici pour
penser les nouvelles compétences et les nouveaux savoirs informationnels, à
l’œuvre dans l’utilisation quotidienne des médias et outils de l’information.
Contenus : Quels contenus, quels savoirs, quelles
compétences englobe la culture informationnelle ? Quelles articulations
scientifiques, épistémologiques, peuvent être établies entre, d’une part les sciences
de l’information et de la communication comme principale discipline de
référence et, d’autre part une culture informationnelle « tous
publics », faisant partie du bagage de tout citoyen du 21ème
siècle ? S'agit-il d'une culture
unique, qui s'internationalise au fur et à mesure que s'étendent les réseaux,
et quelle place serait alors laissée à la diversité culturelle ? Où en
est la didactique de l’information, qui émerge aujourd’hui en France dans
l’enseignement secondaire, quelles questions
pose-t-elle ?
Acteurs : La culture informationnelle concerne et mobilise une
grande diversité de professions et d’acteurs, depuis les médiateurs du livre et
de la culture jusqu’à ceux de l’information, et au premier chef les enseignants
et les formateurs. Dans ce paysage diversifié, quel peut être le rôle spécifique
de ces différents acteurs dans la diffusion d’une culture informationnelle ?
Comment, dans les nouveaux contextes institutionnels, (re-)penser les relations
entre les acteurs directement impliqués dans les formations à l’information,
tant dans l’enseignement secondaire (enseignants-documentalistes et enseignants
des disciplines) que dans l’enseignement supérieur (bibliothécaires,
enseignants-chercheurs, etc.) ?